Sur l’initiative de la coordination des comités CDR/France, les avocats de Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et de Mme Sidibé Rokiatou Doumbia dite Rose ont animé, dimanche 16 avril 2023, une conférence de presse en présence de plusieurs ténors du collectif. L’objectif de cette sortie médiatique, selon les initiateurs, est d’avoir des éclaircissements sur les dossiers des deux présumés ci-dessus énumérés.
Devant un public déterminé pour la cause de leur porte-porte, Me Kassoum Tapo, a fait la tautologie juridique du dossier concernant son client Mohamed Youssouf Bathily. De son passage à l’unité d’enquête jusqu’à la maison d’arrêt. Me Tapo est surpris de la décision empêchant un avocat d’accéder au dossier de son client. Concernant la première infraction soulignée par le parquet de la commune 4, l’ancien bâtonnier affirme au départ de ne pas avoir connaissance de cette infraction qui n’existe pas dans le droit français. Mais qu’après vérification, Me Tapo a pu retrouver l’infraction dans le droit malien, notamment « Simulation d’infraction ».
En somme, l’exposé de l’avocat à la cour Me Tapo s’articulait autour du problème juridique entre l’avocat et le procureur / parquet – où cacophonie juridique dans le dossier de Ras Bath. C’est, selon lui, une détention arbitraire et le procureur se comporte comme un juge et le papa des présumés coupables.
Me Tapo a déclaré que l’avocate qui a accompagné Ras Bath lors de l’audience passée ne fait pas partie du collectif des avocats et elle (Me Mariam DIAWARA) n’a été consultée ni par le présumé ni par un autre. « C’est une violation des règles de droit fondamental », a-t-il dénoncé. Avant d’ajouter que le mal, c’est le procureur, ce ne sont pas les autorités de la transition.
« Ras Bath n’a rien fait du tout. Touré est dans la vengeance contre moi. Je vous attends, j’ai envie de vous parler. Mais du droit. J’ai essayé d’éviter ce moment avec lui, mais je n’éviterai plus ; je suis en face de lui, tu as voulu de Bathily, tu m’auras », a déclaré Me Bathily à côté de son confrère Tapo à Paris. Batio comme l’appellent ses inconditionnels, pense que le Mali traverse actuellement une sorte de dérives et tortures juridiques qu’il faudrait revoir.
Me Bathily, qui affirme n’avoir pas voulu interférer dans le dossier de RasBath, souligne que l’ambition personnelle des juges est une folie de justice. Selon lui, les Maliens ne sont pas des bétails judicaires. Avant de tirer sur le procureur de la commune 4, qui, selon lui, procure la peur.
Réunis en raison de l’interpellation de Ras Bath, les membres de la coordination des Comités CDR/France rapportent que tous les jours, des citoyens, des journalistes sont surveillés, arrêtés, battus ou menacés, simplement pour avoir exprimé des idées. Une attitude que le CDR dénonce avec fermeté, avant de demander la libération sans délai de leur porte-parole, Mohamed Youssouf Bathily.
La coordination a fini par informer qu’une plainte pouvait être déposée à Paris à l’encontre du ou des procureurs responsables du dossier.
La Rédaction : Horontv.ml