Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga était, vendredi 10 juin, l’invité d’une émission spéciale intitulée journée d’information sur l’action gouvernementale. Cette émission s’inscrit à la suite de l’émission Mali kura taasira qui a vu défilé les membres du gouvernement à la télévision publique. C’était au Centre International de Conférence de Bamako en présence de plusieurs hommes de médias.
Les sanctions de la Communauté Économique des États d’Afrique de l’ouest infligées au Mali préoccupent énormément le patron actuel de la primature. C’est la raison pour laquelle, dès l’entame de ses propos, le chef du gouvernement a rendu un vibrant hommage à l’ensemble du peuple malien qui résiste à des sévères sanctions. Il rappelle qu’il y a de cela un an jour pour jour, le gouvernement issu de la rectification (deuxième coup d’état) a été nommé par le président de la transition.
Depuis sa mise en place et l’adoption de son programme d’action gouvernemental par le Conseil National de Transition, son gouvernement a travaillé essentiellement sur quatre grands axes qui sont : l’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national, mener des réformes politiques et institutionnelles, l’organisation des élections générales et la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité sociale.
Les échanges de cette émission initiée dans le but d’éditer les Maliens sur l’action du gouvernement ont porté sur quatre axes : les réformes politiques et institutionnelles, les relations du Mali avec la communauté internationale, la situation sécuritaire et l’économie du pays.
Selon le premier ministre, son gouvernement s’est inscrit dans une dynamique de rupture en priorisant certaines actions : l’amélioration de la sécurité, la lutte contre la corruption et l’impunité, la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles, l’application de l’accord d’Alger, Instaurer la bonne gouvernance et réduire le train de vie de l’État. Cela, conformément à la vision du chef de l’État qui leur a instruit de chercher l’apaisement social en fédérant les Maliens.
Pas à l’ordre du jour…
Parlant des réformes politiques et institutionnelles, Choguel Kokalla Maïga a défendu la nécessité de l’opérationnaliser un organe unique de l’organisation des élections : « Réforme politique et institutionnelle sont une exigence fondamentale du peuple. Notamment l’instauration d’un organe unique pour minimiser les risques de crises ou contestations des élections. Et la nécessité de réviser la constitution pour répondre aux besoins de l’ère », a soutenu le docteur Maïga.
Aux questions des journalistes sur les relations avec nos partenaires, il répond que nous n’avons pas d’ennemis avant d’ajouter que la rupture du mandat de la MINUSMA n’est pas à l’ordre du jour. Mais il y a des clarifications à faire : « on ne peut pas laisser des pays sous le couvert de la MINUSMA d’espionner notre pays. Ça il faut le dire »
Sur la sécurité : « la peur a changé de camp, l’armée peut intervenir sur tout le territoire sans demander l’autorisation à qui que ce soit, ce n’était pas évident il y a une année. », soutenait-il. Le premier ministre estime qu’il y a fallu faire une réorientation stratégique, la diversification des partenaires pour assumer la sécurité des Maliens. Pour lui, le 25 septembre a été un tournant dans cette orientation, mettre les cartes sur la table et les redistribuer.
Dans le registre du climat social, le chef du gouvernement annonce qu’à son arrivée, il y avait plus de 120 préavis de grèves. Mais qu’ils ont reçu à négocier avec les syndicalistes pour désamorcer cela. Ils ont par ailleurs fait une augmentation des salaires, à travers l’harmonisation de la grille salariale.
« La confiance dont les dirigeants bénéficient du peuple est le principal moteur d’un pays », existe le locateur de la primature. Il donne également l’assurance que la lutte contre la corruption va se poursuivre pour renforcer cette confiance et que d’ici un an, ils créeront les conditions permettant d’organiser des élections.
La rédaction : Horontv.ml