C’est la préoccupation que le bon sens nous oblige à demander au regard des scandales, à répétition, à l’issue des recrutements et concours jusque-là organisés par le gouvernement.
Après l’Inps, l’Edm, la CANAM, les logements sociaux, presque les surveillants de prison n’eût été la décision du ministre de la Justice d’annuler purement et simplement le processus sur la base de fortes suspicions de fraude et de favoritisme, c’est le tour de la police nationale d’étaler une fois de plus l’incapacité de nos autorités à assurer un accès transparent, égal et juste à tous les citoyens aux fonctions publiques.
Les résultats définitifs des admis rendus publics le 7 avril dernier, a encore biaisé l’espoir des pauvres citoyens quant à une réelle volonté de refondation du Mali, car par un courrier en date du 12 avril 2022, le ministre de la Sécurité a instruit à l’inspecteur en Chef de la police d’ouvrir une enquête sur le processus de recrutement.
En effet, des incohérences ont été relevées sur lesdites listes notamment par le fait surprenant d’y trouver des candidats recalés depuis les phases d’EPS et écrites, avant de se terminer par la visite médicale, et à chaque résultat il y avait des admis et des recalés.
À défaut de s’assumer, le directeur général de la police nationale à travers un communiqué en date du 13 avril 2022 « invite toute personne ayant payé une quelconque somme d’argent pour le recrutement d’un candidat à se faire enregistrer auprès de l’inspecteur en chef de la police nationale, en précisant le montant versé ainsi que l’identité et le numéro de téléphone de la personne qu’il l’a perçue ».
Par ce communiqué, le directeur général de la police nationale dans sa volonté de faire la lumière sur la situation, fuit plutôt ses responsabilités, car ledit recrutement doit être purement et simplement annulé, le temps des enquêtes et encore plus courageusement par un appel à témoignage anonyme en protégeant les potentiels dénonciateurs et victimes des corrompus.
Mais encore, il faudrait aller loin, car au-delà de la corruption, il y a ce favoritisme à l’égard des bras longs dont les parents sont des fonctionnaires de police même qui veulent assurer un emploi à leurs enfants, ou les enfants de ministres, de directeurs, de membres du CNT, de gouverneurs, de magistrats, de proches de la colline du pouvoir et des colonels et les jeunes du M5-Rfp ou encore protégés du premier ministre issu de leur rang, car c’est toute la sphère politique et administrative du pays qui est pointée du doigt et cela à chaque fois et avec amertume pour les sans « Sous-couvert de ».
L’appel à rejoindre l’école de police le 14 Juin 2022 émis par le directeur général de la police nationale donnera un crédit honteux à ce processus décrié et les autorités ont tout à gagner à l’annuler, et de donner enfin une égalité de chance à tous les fils du Mali de servir la patrie et d’avoir accès aux services de l’État.
La rédaction horontv.ml