Jeudi 6 avril 2023, Aliou touré, journaliste non moins directeur de publication du « Le Démocrate » a été porté disparu. Après cinq jours sans nouvelle, le membre de l’Alliance des Journalistes pour le Développement de la Culture (AJDEC), a été retrouvé, lundi 10 avril 2023. Une libération qui fait suite à la démarche entamée par une cellule de crise mise en place dès l’annonce de la nouvelle sur la disparition du confrère.
« Je remercie toutes les Organisations de la presse, singulièrement la cellule pour le soutien massif… », c’est en substance ce qu’a prononcé, le journaliste, Aliou Touré, qui a fait l’objet de disparition pendant cinq jours.
« Aliou Touré était dans la salle de conférence de la Maison de la presse avant qu’il ne disparaisse quelques minutes plus tard. Il a participé à une conférence à laquelle il a même joué le rôle de modérateur. Il a pris le chemin de la Rédaction dans un état convalescent. En embarquant dans son véhicule, le confrère Aliou a été enlevé par des hommes armés et cagoulés. Ces derniers le mettent dans un autre véhicule différent de son véhicule pour l’emmener dans un endroit jusqu’ici inconnu. Personne ne savait où il était », a narré le président de la maison de la presse Danté lors du point de presse organisé, mardi. Selon le coordinateur de la cellule de crise des organisations professionnelles de la presse, dans un pays des droits, de libertés, de telles pratiques relèvent de la vie à la jungle.
« Cela peut arriver à tout le monde. La situation exceptionnelle dans laquelle se trouve notre pays et notre sous-région. Dans certaines parties du pays où cohabitent différents groupes armés Jihadistes, bandits de grand chemin, force de défense et de sécurité nationale et étrangère, de telle situation quand ça se passe, l’on peut l’interroger », « Mais, à Bamako quand l’on peut disparaitre ainsi, que les auteurs de ces pratiques ; qu’ils soient des groupes officiels ou officieux n’honorent ni la République ni la démocratie et ne servent pas la transition », a-t-il prévenu.
« Quel que soit l’auteur de cette pratique, un doigt accusateur sera porté sur l’État qui a la responsabilité de protéger les citoyens », a déclaré le coordinateur de la cellule de crise, avant de demander aux plus hautes autorités de prendre toutes leurs responsabilités face à de telles pratiques qui ne doivent pas être impunies.
La cellule a ensuite souhaité que la gouvernance ouvre des enquêtes nécessaires, honnêtes, sincères et dignes afin que l’on sache réellement qui avait enlevé Aliou et qui l’a libéré.
« Dorénavant, la cellule de crise mise en place va t’intéresser au cas Birama Touré afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire », a-t-il conclu.
La Rédaction : Horontv.ml