Pour la sauvegarde de la qualité environnementale, l’assainissement est essentiel. Il permet à une collectivité d’avoir un cadre de vie propre et sain. A Dianéguila, un quartier semi-rural de la commune 6 du district de Bamako, les femmes ont bien compris cela.
APESE, c’est l’acronyme de l’Association pour la Promotion de la Paix, de l’Éducation, de la Sécurité, de la Santé et de l’Environnement. Elle est composée d’environ 200 femmes ayant pour but le développement du secteur lequel devrait commencer par le quartier. Chaque samedi, elles cotisent à raison de 100 Fcfa pour alimenter leur caisse. L’argent encaissé permet d’acheter du matériel pour la salubrité, balais, brouettes, gants, poubelles, masques entre autres. Cette initiative émane de Marie Samaké, présidente de l’Association. Elle a soumis le projet aux habitants du quartier, qui ont directement adhéré à l’idée.
« Au début, on a voulu aller sur la base d’une cotisation hebdomadaire qui s’élève à 100 Fcfa. Chemin faisant, je suis entrée en contact avec les autres femmes afin d’étendre l’initiative notamment entretenir le secteur », nous confie la présidente de l’APESE, selon qui, l’assainissement contribue au développement du quartier. « Partant de cela, j’ai demandé aux femmes de sortir pour nettoyer, car la femme constitue un pilier pour le développement d’un pays. Le développement d’un pays commence par la famille. Et l’assainissement est à la base du développement d’un pays », a-t-elle ajouté.
Une initiative bien appréciée par certains usagers de la route. Ces derniers font des petits gestes de passage. C’est le cas de Mody Dembélé qui habite dans le quartier « Je suis impressionné de ces femmes, qui, à mon avis, sont en train de jouer le rôle des jeunes du quartier ». L’acte est aussi perçu comme celui du patriotisme « C’est un acte de patriotisme, si tout le monde pouvait faire ainsi dans son quartier, ça serait bien. Je les encourage à ne pas baisser les bras », s’entonne un motocycliste.
Un acte certes salvateur, mais à encourager également pour le développement de nos communautés. A signaler qu’à Bamako-coura (commune 3 de Bamako) non loin de la Maison Centrale d’Arrêt, les jeunes ont commencé à nettoyer à partir de 21 h, chaque jour, les endroits souillés par les revendeurs qui habitent dans d’autres quartiers.
La Rédaction : Horontv.ml