Remplacé l’État laïc par l’État multiconfessionnel, c’est la proposition faite par la ligue malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique du Mall, LIMAMA. Une demande qui, selon les leaders de ce regroupement, a été ignorée par la commission de finalisation de la rédaction de la nouvelle constitution.
Le projet de constitution du Mali continue de diviser les Maliens. A la faveur d’un point de presse, tenu mardi 7 mars 2023, les membres de la ligue malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique du Mall, LIMAMA ont livré une déclaration dans laquelle, ils ont appelé les musulmans à voter contre le projet de constitution sous toute sa forme actuelle.
Dans sa lecture de la déclaration, le secrétaire administratif, Bayela Amadou Ba, a fait savoir que les termes du message de LIMAMA sur l’avant-projet de la nouvelle constitution du Mali, lors du point de presse de janvier 2023, prônent le retrait pur et simple du mot laïcité sur toutes ses formes. Cela en le remplaçant par l’État multiconfessionnel, qui, selon eux constitue le vrai point de départ de la refondation de l’État du Mali.
En considération de la demande de retrait du mot laïcité depuis l’avant-projet de constitution qui n’a pas été prise en compte dans le projet de constitution, le bureau de la LIMAMA, exhorte solennellement tous les musulmans patriotes, à voter contre le projet de constitution sous sa forme actuelle, lors du referendum.
Dans leurs argumentations, ces leaders religieux expliquent que la laïcité, dont la définition est à géométrie variable, est une astuce que les gouvernants utilisent à leur guise afin de cadenasser les religions.
Selon le secrétaire général de la LIMAMA, Gaoussou Sidiki, non moins représentant du président du bureau, cette pratique a été utilisée tant par le pouvoir colonial que tous les régimes de l’ère d’indépendance qui ont gouverné le pays.
Avant de rappeler que LIMAMA a réitéré et continue de réitérer son soutien aux autorités pour la stabilité du pays.
La Rédaction : Horontv.ml