Les autorités françaises, certains de ses partenaires européens et le Canada, ont d’annoncé ce jeudi, le retrait coordonné de la force antiterroriste barkhane et Takuba du Mali.
Sur cette décision de retrait des troupes françaises et ses partenaires, plusieurs citoyens se sont exprimés à travers un micro trottoir que nous avons réalisé à Bamako.
Il était 8h 20 quand Issa Doumbia ouvrait sa boutique dans le marché de Baco-Djicoroni, au même moment, à l’autre côté de la méditerrané, le président français, Emmanuel Macron tenait un point de presse au cours duquel il a annoncé le départ de leurs troupes du sol malien.
Selon Doumbia, ce retrait est un pas de plus pour la reconquête de l’intégrité du territoire national.
« Nous sommes heureux de ce départ, vraiment on est content. On ne pouvait pas rester sous tutelle. Il faut que les gens sachent que la France est juste là pour protéger ses intérêts. Elle ne veut pas que la guerre finisse… », soutient-il.
Les Maliens décrient surtout le manque de résultat de l’intervention française. Pour Kadidiatou Diakité, opticienne à Faso-Kanu, ce départ n’affectera pas la situation « qu’elle s’en aille ! Sa présence n’a aucune importance, les villages continuent d’être brulés, l’insécurité gagne du terrain. », s’indigne-t-elle.
D’autres Maliens semblent jouer la carte de la prudence. Le moment, selon Dr. Modibo Soumaré, président du cadre d’échanges des partis politiques, est mal choisi, « Je regrette le contexte et l’environnement dans lequel ça se passe parce que qu’il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt. Cela se passe où les relations sont très tendues entre les autorités maliennes et les autorités françaises. Je crois que ce n’était pas le bon moment. », dit-il.
Nouhoum Sarr du Conseil National de Transition, regrette le caractère unilatéral de la décision : « Le départ de Barkhane et de Takuba relève exclusivement de la souveraineté de la France et de l’Union européenne. Donc, jusqu’à preuve du contraire, les autorités maliennes n’ont pas officiellement demandé le départ de ces forces en dehors des Danois qui, visiblement avait un souci de conformité avec les exigences du pouvoir public en place. »
La rédaction horontv.ml