Les petits métiers auxquels les jeunes enfants s’adonnent en dehors du milieu scolaire sont perçus différemment. Cette situation est très préoccupante dans la mesure où elle peut être à l’origine du décrochage scolaire de nombreux écoliers.
Au Mali, de l’enseignement primaire à l’enseignement supérieur via l’enseignement secondaire, les élèves passent un certain temps, en dehors de leurs heures de cours, à travailler afin de réaliser un projet. En ce qui a trait aux très jeunes enfants, cette activité est liée à plusieurs raisons. Quelques-uns sont souvent contrains par les parents. C’est l’analyse de Mahamane Touré. Selon ce parent d’élèves, les enfants sont utilisés pour des petits commerces par leurs propres parents. Il considère cela comme une démission des parents en ces termes : « Tous les parents ont démissionné. Personne ne s’occupait convenablement des enfants. Tout le monde ! », insiste-t-il.
Faisant une comparaison entre l’éducation d’hier et d’aujourd’hui, le père de famille Touré a indiqué que dans le passé, ce n’était pas le cas. Les enfants étaient inscrits dans les cours privés. Par contre, les enfants sont aujourd’hui exposés au danger. « C’est le désordre sur les voies publiques. Les enfants se promènent avec leurs petites marchandises. C’est une situation très préoccupante qui peut provoquer des accidents. En sommes, je me demande si les enfants peuvent étudier à côté de ces petites entreprises », a-t-il conclu.
Contrairement à l’indignation de son prédécesseur, la mère de famille, Sokona Dia, pense que le travail des enfants en dehors des cours, est une bonne chose, car cela vaut mieux que les promenades inutiles dans les rues. Pour elle, les jeunes enfants peuvent pratiquer les petits métiers comme la couture, la menuiserie entre autres.
Sékou Konaté, l’enseignant, Sékou Konaté, pense que c’est une situation très préoccupante. Encouragé un enfant à pratiquer une activité commerciale, à ses dires, peut engendrer beaucoup de choses. « Il peut faire l’objet de disparition. Ils peuvent se comporter de façons qui ne sont pas appropriées pour vous », a-t-il précisé. Avant d’ajouter que l’enfant peut même être victime d’un accident.
Ainsi, le pédagogue fait alors une proposition : « d’organiser un cours à domicile pour l’enfant plutôt que de l’encourager à pratiquer un petit métier ».
L’éducation constitue un droit reconnu. Une disposition prise en compte dans le titre premier portant droits et devoirs de la personne humaines de la Constitution du 25 février 1992 en son article 17 : « L’éducation, l’instruction, la formation, le travail, le logement, les loisirs, la santé, et la protection sociale constituent des droits reconnus ».
La Rédaction : Horontv.ml