Au Mali, le Gouvernement de la transition, à travers son porte-parole et ministre de l’Administration Territoriale, a dénoncé dans un communiqué lu à la télévision nationale la violation de son espace aérien et cela depuis le début de l’année.
Le gouvernement dénonce au moins 50 cas de violation délibérée de son espace aérien notamment par des refus d’obtempérer aux instructions des services de contrôle aérien, des falsifications de document de vol, des atterrissages d’hélicoptères dans des localités hors aérodromes sans autorisation préalable, des vols d’avion de renseignement et de drones évoluant à haute attitude. Et cela en pointant nommément du doigt les forces françaises de l’opération Barkhane en fin de mission au Mali. Des violations qui poussent le gouvernement malien à dénoncer des activités d’espionnage, d’intimidation ou encore de subversion.
Si le gouvernement s’est limité à dénoncer cette violation de son espace aérien, il s’est toutefois réservé de menacer ses anciens alliés qui ont été sommés de quitter le territoire malien sans délai et prend en témoin l’opinion nationale et internationale en invitant les autorités françaises au respect de la souveraineté du Mali.
Le présent communiqué intervient à un moment tendu des relations entre les deux pays, et le dernier événement malencontreux remonte à la découverte d’un charnier à Gossi après le transfert de la base des forces Barkhane aux forces armées maliennes.
La publication des images du charnier filmé par un drone de l’armée française a fait l’état-major malien qui a annoncé avoir découvert un charnier non loin du camp anciennement occupé par la force française Barkhane en indiquant que l’état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession. Et que par conséquent, la responsabilité de cet acte ne saurait nullement être imputée aux FAMa, a ajouté l’état-major malien, pour ainsi dégager toute sa responsabilité avant que la justice militaire malienne n’annonce mardi dernier l’ouverture d’une enquête afin de faire toute la lumière sur l’affaire.
D’après le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, avec l’assurance de tenir l’opinion publique régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics.
Tout ceci, faut-il rappeler, intervient dans un contexte de crise tendue entre le Mali et ses partenaires de l’Europe particulièrement la France en raison du récent rapprochement entre les autorités maliennes et russes dont la France déplore le déploiement de mercenaires.
La rédaction horontv.ml