Hommes, femmes, jeunes et vieux de Bamako sont tous préoccupés d’une situation. La gestion efficace des différentes décharges publiques lesquelles sont débordées de façon périodique. Les autorités en charge de la question affirment être bien impliquées, mais un effort qui semble être voué à l’échec au regard des populations mal imprégnées à cause d’un manque de communication.
Les mairies communales ont pour mission d’acheminer les ordures vers les différents dépôts de transit. Elles ne se limitent qu’à ça. Le débordement des lieux de réception par des déchets ne les concernent pas directement. Une fois remplie, la mairie centrale doit intervenir pour l’évacuation de ces montagnes d’ordures vers la destination finale. En cas de débordement, les collectivités à travers son département en charge de l’assainissement s’impliquent. Les populations n’ayant pas cette information s’évertuent à dénoncer. « Partout, des ordures sont versées, et à tout moment. C’est vraiment déplorable de voir ce genre de situation en plein centre-ville. La seule alternative, c’est cesser de verser complètement des déchets ici », lance le vieux mécanicien Modi Diarra installé non loin de ces tas d’ordures à Medina-coura.
Mais le jeune chauffeur Madou Diarra est beaucoup plus souple. Il pense que verser les déchets ne cause pas de problème. Par contre, c’est le débordement du dépôt qui est à déplorer. « Verser des ordures n’est pas un problème, mais laisser déborder c’est ce qui peut causer des ennuis. En dépit de la clôture, les déchets débordent. Cela cause préjudice même aux passants à plus forte raison nous qui travaillons ici », explique-il.
C’est presque les mêmes réactions dans un autre quartier de la capitale. A Lafiabougou où se situe non loin du cimetière un autre dépotoir. Ici, les enfants de Mariam Doumbia et autres sont atteints par le paludisme à cause des déchets. « Nous sommes fatigués. Nos enfants souffrent du paludisme », a-t-elle dit sans ambages.
Non loin. Ce sont les autorités communales qui sont interpellées par Moussa Diakité, un habitant du quartier. Pour lui, les frais de taxe que les mairies perçoivent sont largement suffisants pour faire face à cette situation.
Officier d’état civil à la mairie de la commune 4, Abadallah Yattara, précise aux populations que si les dépôts de transit sont remplis, c’est que les mairies et les Groupements d’Intérêt Économiques auront bien joué leur partition. Pour lui, l’évacuation des déchets contenant ces dépôts de transit est de la mairie centrale. Par conséquent, cela ne relève pas de leur mission.
Depuis 8 ans, le département de l’assainissement a été transféré aux collectivités. C’est la raison pour laquelle, l’État intervient souvent à travers son programme d’urgence d’assainissement. Selon le chef de division de l’assainissement, Bassy Coulibaly, l’État a procédé tout récemment à une évacuation de certains endroits de la ville. Cela se passe généralement lorsqu’il y a débordement.
La transformation ou recyclage des déchets, l’une des propositions majeures pour une solution définitive.
La Rédaction : Horontv.ml