Ils sont des milliers de foyers n’ayant souvent pas des moyens à s’offrir une maison digne de ce nom. Ce qui les pousse à s’installer sur les passages des cours d’eaux, et parfois au risque de leur vie. Chaque année, on assiste à des inondations qui occasionnent de perte en vies humaines et d’importants dégâts matériels.
Les populations riveraines habitent dans des constructions qui ne respectent pas souvent des normes, notamment construites sans autorisation des autorités en charge de l’urbanisme. En plus, les spécialistes du domaine ne sont pas consultés, architecte, ingénieur en construction entre autres.
Bintou Konaté est une ménagère qui habite à Niamakoro, à la rive droite en commune 6 du district de Bamako. La mère de famille explique qu’elle loge dans une maison mise à leur disposition par une bonne volonté. « Nous sommes dans une maison qui ne nous appartenait pas. C’est une personne de bien qui l’a mise à notre disposition. Chaque, année, c’est la même situation. Lorsque la pluie tombe, on est obligés de passer la nuit dehors avec les enfants ».
La ménagère Bintou n’est pas la seule qui vit dans cette situation. A Kalaban-coura à la commune 5, Mariam Kira, une jeune élève explique qu’au début, l’eau s’infiltrait de partout dans leur appartement, et que toute la famille passait la nuit dehors. Mais, à ses dires, tout va bien par la grâce de Dieu. Selon elle, l’utilisation du sable et du ciment a pu empêcher la pénétration de l’eau dans la cour de la maison. Contrairement à ces prédécesseurs, la concession de la famille où loge le jeune élève Almou Diallo, l’eau ne cause aucun dégât. « Notre maison contient un soubassement qui empêche l’eau de rentrer », a-t-il fait savoir.
Il y a plus deux décennies, allusion faite aux inondations de 1999, le chef de famille Hamidou Traoré témoigne qu’en cette année, l’eau a dépassé à la taille d’hommes.
Avec cette situation, les autorités en charge du domaine sont interpellées à mettre en œuvre des mécanismes afin de trouver une solution.
La Rédaction : Horontv.ml