L’interdiction de la vente et consommation de la chicha au Mali a été annoncée depuis août 2022, à travers un arrêté interministériel. Les autorités maliennes de la transition ont procédé, mi-février 2023, au respect de la décision. Si de nombreux personnes ont apprécié l’acte, d’autres par contre expriment leur ras-le-bol pour avoir perdu de l’emploi.
Mercredi 15 février 2023, une descente dans les clubs de Bamako a été effectuée par l’Office central des Stupéfiants. Une action qui intervient six après la décision du gouvernement d’interdiction, importation, distribution, vente et d’usage de la Chicha ou tout autre appareil similaire sur l’étendue du territoire. L’opération s’est soldée par des interpellations de quelques consommateurs de la pipe à eau et de la saisie d’un important matériel. La décision a suscité des réactions dans la ville.
Makan FOFANA travaille dans un Club de Chicha « Club-Horizon » à la rive droite de Bamako. Le jeune explique que des agents sont venus fermer leur club dans la nuit du mercredi. Selon lui, avant de prendre une telle décision, il est important de prévoir des mesures d’accompagnement pour ceux qui seront privés de leurs emplois.
Makan du Club-Horizon affirme que la Chicha a beaucoup contribué à la lutte contre le vol et le fanatisme des jeunes. Inquiet de l’avenir des jeunes ayant perdu de l’emploi, il se demande si ceux-ci ne risqueraient pas de s’aventurer dans des actes illicites.
Sur la décision du gouvernement et des effets néfastes de la consommation de la chicha, des jeunes se sont exprimés. Étudiante de son état, Fatoumata Dembélé explique qu’il y a beaucoup d’effets nocifs sur la santé des jeunes dont ils ne savent pas les conséquences. Mais, dit-elle, avec tout cela, ils continuent de la consommer. « On peut utiliser de fruits ou de boisons, mais mettre de stupéfiants dedans, c’est ce qui est nuisible à la santé. Je suis pour cette mesure prise par le gouvernement », a-t-elle apprécié.
Bien que la décision soit bonne, Mouctar Haidara pense que les gens qui vont perdre leurs marchandises doivent bénéficier de l’accompagnement. Pour lui, ce sont des responsables qui ont des charges familiales.
Sakine IBRAHIM qui est animé de la même inquiétude, s’interroge sur l’avenir des gens qui seront privés de leurs activités. C’est la question que Sakina se pose.
Ce sont des investigations de l’Office central de lutte contre les stupéfiants, et les certificats d’analyse du Laboratoire national de la santé, qui ont établi un rapport que la Chicha permet de dissimuler la consommation de plusieurs stupéfiants.
La rédaction : Horontv.ml