Le bras de fer récemment lancé entre les autorités de la transition et les Organisations professionnelles de la presse se durcit. Cela, suite à l’intervention du premier ministre sur la question devant Conseil National de Transition, le 21 avril dernier.
Jusqu’à ce qu’il soit blanchi par la Cour suprême, le désormais patron de l’Association des Editeurs de la presse privée, Bassidiki Touré n’exercerait plus le métier du journaliste, a-t-on compris dans sa déclaration dans l’émission du chroniqueur Ras Bath le 4 mai dernier. Bassidiki, faut-il préciser a rendu sa démission à la tête de la faitière dont l’intérim sera désormais assuré par son vice-président Boubacar Kanté, après que le bureau a pris acte de ladite démission lors de sa réunion du 5 mai 2022.
La réponse donnée par le docteur Choguel Kokalla Maiga, chef du gouvernement de la transition sur l’invalidation de l’élection du journaliste Bassidiki Touré, à la Haute Autorité de la Communication semble mettre le feu aux poudres.
Lors de son passage devant l’Organe législatif de la transition, la question lui avait été posée par une conseillère. Comme élément de réponse, le docteur Maïga a répondu que c’est le président de la transition, le colonel Assimi Goita, qui a diligenté une enquête de moralité et qu’à issue, il a tenu à faire savoir qu’il a des réserves concernant l’élection de M. Touré à la HAC.
Peu avant cet exercice du premier ministre, le Collectif de Veille pour la Défense des Médias avait tenu le 14 avril dernier une assemblée générale d’information afin d’expliquer la situation à l’ensemble des hommes de médias. Au cours de la rencontre, le président de la Maison de la presse, Bandjougou Danté avait fait l’historique des faits. Il a parlé de ses rencontres avec le premier ministre sur le sujet. Le chef du gouvernement lui aurait demandé de donner un autre nom pour remplacer M. Bassiki Touré.
D’accord sur leur désaccord.
Le président de la Maison de la presse dit avoir refusé cette proposition du premier ministre sans raison valable. Et qu’ils étaient tous les deux d’accord sur leur désaccord.
Mercredi dernier, le principal concerné de l’Affaire, Bassidiki Touré était l’invité du chroniqueur Rasbath dans son émission Grand dossier. Selon Bassidiki, ce n’est pas chez le président que se situe le blocage, mais au niveau du premier ministre. « Choguel m’en veut, parce qu’il pense que c’est moi ai tenu en échec la liste sur laquelle figure le nom de sa seconde femme en 2014 à l’élection de la HAC. ».
Dans une récente déclaration, le président de la Maison de la presse dit lui aussi de son côté « en janvier, le président voulait voir au clair et comprendre le problème et en avril, on nous dit que c’est le président de la transition qui a des réserves… », S’étonne-t-il.
En attendant que tout soit tiré au clair, Bassidiki Touré a quitté momentanément le monde de la presse avant que la Cour ne se prononce sur le décret attaqué.
La rédaction horontv.ml