Pêcher le sable à la berge du fleuve, c’est le travail que mène la sexagénaire, depuis qu’elle a perdu son mari. N’ayant plus ses forces de 25 ans, elle souffre aujourd’hui du poids de l’âge pour mener à bien ce travail extrêmement pénible.
Native de Bandiagara, elle quitta son village natal avec son mari pour se retrouver à Bamako. Plus tard, son épouse répondra à l’appel de Dieu. A la quête du travail, une dame lui proposa de faire ce travail d’extraction du sable. Une activité qu’elle exerça depuis plus de 25 ans dont les revenus ne se limitaient qu’à son repas quotidien. Elle se rend chaque jour au travail empruntant un moyen de transport qui coûta à la mère de cinq enfants une somme d’argent en plus des frais de loyer. Son travail consiste à extraire du sable au fleuve en le rangeant dans un dépôt. C’est un travail ardu.
L’âge avancé, le travail devient de plus en plus pénible pour elle. Kaidia, qui ne vit pas avec ses enfants sous le même toit souffre d’une précarité qui ne dit pas son nom. « Aujourd’hui, je n’ai plus la force de faire cette activité, et je n’ai pas un autre moyen pour pourvoir faire face à mes besoins quotidiens », lance-t-elle.
Amadou Coulibaly, secrétaire administratif du syndicat des pêcheurs de sable à Kalaban-coro, est sensible à la situation précaire de ses paisibles femmes qui travaillent durement pour survivre. « Je suis touché de voir des mères de famille exercer ce travail pour ne gagner qu’une somme dérisoire.», s’agace le syndicaliste qui invite les bonnes volontés d’accompagner ces braves femmes qui se battent pour la survie.
Couramment réservé aux femmes, la sexagénaire Kaidia Sagara, est obligée de s’adonner à cette activité pour vivre.
La Rédaction : Horontv.ml