Les amis d’hier sont-ils devenus ennemis aujourd’hui ? C’est la question qui taraude l’esprit au constat de ce qui se passe actuellement entre les ténors du regroupement hétéroclite, qui a enflammé un mouvement de contestation conduisant au départ d’un régime démocratiquement élu en 2020.
L’atmosphère n’est plus la même depuis que la primature a été donnée au M5-RFP. Le président du comité stratégique du Mouvement du 5 juin, Rassemblement des Forces Patriotiques au banc des accusés. Sa gestion du bureau est contestée. Certains membres ne se reconnaissent plus dans le fonctionnement actuel du CS-M5-RFP. En conséquence, ceux qui ont été suspendus du bureau dénoncent quelques dysfonctionnements tout en restant fidèles à la vision du Mouvement. « Nous ne reconnaissons plus le CS/M5-RFP dans son fonctionnement actuel même si nous restons profondément attachés et fidèles à la vision du M5, à l’idéal du Malikura pour lequel le peuple s’est battu au prix du sang », ont-ils déclaré.
Pour rappel, après avoir relevé des atteintes à la cohésion et à la violation de l’esprit de l’union sacrée autour des idéaux du M5-RFP, le Comité Stratégique sous les commandes du docteur Choguel Kokalla Maiga, a décidé à l’issue d’une réunion tenue en avril de suspendre jusqu’à nouvel ordre, des membres, qui ne doivent plus s’exprimer ou agir au nom du CS/M5-RFP. Cette sanction pour le camp opposé est intervenue après que des camarades ont constaté des irrégularités et décidé de quitter la salle de réunion. Pour eux, cette décision de suspension ne repose sur aucun fondement juridique.
Formant un front, ces membres suspendus qui se réclamaient plus légitimes ont organisé une conférence de presse, samedi 28 mai à la Maison de la presse. Ils ont dénoncé des irrégularités tout en affirmant n’avoir le sentiment que le Malikura auquel aspirent les Maliens est en train de démarrer. Pourtant, le peuple avait fondé son espoir sur ce grand mouvement hétéroclite. Des consultations sont à dessein pour un grand rassemblement de tous les Maliens.
« Le M5-RFP est mort de sa plus belle mort », avait assumé Issa Kaou N’Djim, l’une des figures de proue du mouvement de contestation en pleine concertations Nationales initiées par les militaires au pouvoir à moins d’un mois du putsch. Dans le même sillage, une autre figure, Nouhoum Sarr, avait lors d’une conférence de presse, déclaré que la lutte du M5 est terminée après le 18 août.
La rédaction horontv.ml