Comme attendu, le premier ministre Choguel Maïga, a livré le Plan d’action de son gouvernement devant le Conseil national de transition (CNT), l’organe législatif. Les débats sont prévus pour le lundi 2 août 2021.
Il l’avait annoncé à sa nomination en juin dernier, au cours du Conseil des ministres inaugural de son gouvernement : son passage devant le Conseil national de transition, dans 6 semaines, pour présenter son Plan d’action gouvernemental. Ce vendredi 30 juillet 2021, le premier ministre Maïga s’est attelé à cet exercice, conformément aux dispositions de l’article 75 de la Constitution et l’article 15 de la Charte de la transition.
L’horloge du centre international de conférence de Bamako affichait 16h 03 minutes quand le premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a fait son entrée dans la salle Djeli Baba Sissoko, quelques minutes avant d’être suivi par le colonel Malick Diaw, le président du CNT. Après l’ouverture de la séance plénière de la session extraordinaire, le colonel Malick Diaw a rappelé les points inscrits à l’ordre du jour : l’examen du Plan d’action du gouvernement et les communications.
Quatre axes et trois piliers
Le premier ministre, Choguel Maïga, a réaffirmé la volonté de son gouvernement et du chef de l’État, colonel Assimi Goïta : « Le plan d’action du gouvernement, que j’ai l’honneur de diriger, traduit la volonté du chef de l’État à redresser notre pays, prendre en compte les aspirations profondes de notre peuple.» Pendant une trentaine de minutes, il a déroulé son Plan d’action qui repose sur quatre axes : le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ; les réformes politiques et institutionnelles ; l’organisation des élections générales et enfin la promotion de la bonne gouvernance et l’adoption d’un pacte de stabilité. « Le plan d’action est décliné en neuf (9) objectifs, assortis d’un chronogramme détaillé de mise en œuvre avec un budget estimatif de 2050 milliards 63 millions. Il tient également compte des détails temporels de la transition et est fondé sur trois piliers : le pilier sécuritaire, le pilier politique et le pilier social. », a précisé le premier ministre.
Devant les membres du CNT, il a évoqué aussi la brûlante question de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger :« Le Gouvernement poursuivra la mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle de l’Accord pour la paix et la réconciliation aux fins de son parachèvement. Dans cette optique, l’accent sera mis sur son appropriation collective et le renforcement de son caractère inclusif. Dans le même esprit, seront retenues les conditions politiques et sociales du consensus nécessaire à la relecture de certaines de ses dispositions que la pratique et le temps rendent inéluctables, et cela conformément au mécanisme prévu par l’Accord. »
« Double jeu »
L’orateur du jour a tenu à faire des clarifications en ce qui concerne l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires. Il a rassuré les enseignants que « l’article 39 est emblématique pour les enseignants, il a été acquis de hautes luttes et ne sera jamais remis en cause par son gouvernement. »
Pour terminer son discours, il a invité les Maliens à l’union sacrée autour du Mali qu’il a qualifié d’« un grand malade qui a besoin de tous ces fils. »
C’est le lundi que les véritables débats sur ce Plan vont commencer, au Centre international de conférence de Bamako (CICB). Certains membres du CNT, que nous avons approchés à la fin de la séance, approuvent déjà le plan. D’autres disent « attendre d’être en possession du document et de l’examiner avant de faire de commentaires. » Les représentants de syndicats des enseignants, de leur côté, disent avoir des réserves, car selon eux, le premier ministre « joue double jeu ».
La rédaction horontv.ml