Sanctions de la CEDEAO, communiqués des formations politiques, la pression de la Plateforme du cadre d’échanges des partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie, la position du Mali sur la politique de la France au Mali. Ce sont entre autres situations que l’actuel premier ministre de la Transition, Choguel Kokalla Maiga, fait face.
Installé depuis le 7 juin à la tête du gouvernement, le docteur Choguel Kokalla Maiga, 63 ans, a pour mission fondamentale de relever les défis du gouvernement de la transition, qui jouera désormais contre la montre. Mais, face une tempête qui parachutait, le doute commence à défrayer la chronique.
Le 11 novembre dernier, le premier ministre de la transition a reçu les chefs coutumiers du pays. Lors de cette rencontre, le locataire de la « primature » a avancé des propos qui ont été qualifiés d’injures envers les porteurs de la démocratie au Mali. C’était une pullule amère que ces acteurs n’ont pas pu avaler. Ceux-ci ont choisi de s’interposer à travers des communiqués.
L’ADEMA-Association, dans son communiqué du 18 novembre 2021, à travers sa présidente, Mme Sy Kadiatou Sow a rappelé les propos tenus par le PM : « L’instauration de la démocratie aurait conduit à la faillite de l’État. L’ère démocratique n’aurait apporté que désolation au peuple malien dans tous les secteurs de la vie publique. Son bilan se réduirait à une « floraison d’associations et de partis politiques ». Pour elle, ces propos du PM sont insultants pour tous ceux qui ont œuvré pour l’avènement de la démocratie multipartite du Mali, en général, pour la mémoire des martyrs et toutes les victimes de la répression féroce du régime de Moussa Traoré en particulier.
PARENA, dans son communiqué du 22 novembre 2021, qualifie ces propos d’attaques contre le cadre démocratique et républicain instauré au Mali depuis le renversement du parti unique en mars 1991. A
DEMA-PASJ, dans son communiqué du 23 novembre 2021, dénonce avec véhémence ces propos du premier ministre Choguel Kokalla Maiga et certains nostalgiques de la dictature militaire incarné par le général Moussa Traoré et son parti unique UDPM. Propos qu’ADEMA qualifie de malencontreux d’inacceptables et d’insultes à la mémoire de martyr du mars 1991. A propos de la sanction infligée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest sur des personnalités maliennes impliquées dans le retard de l’organisation des élections programmées pour février 2022, le premier ministre malien figure sur la liste des personnes concernées.
Le 6 novembre dernier, les ténors de la Plateforme du cadre d’échanges des partis et regroupements des partis politiques pour une transition réussie, ont tenu un grand meeting au cours duquel, ils ont tenu le docteur Choguel Kokalla Maiga pour seul responsable en cas du non-respect du délai de la transition. A cette liste s’ajoute la crise scolaire, les grèves des banques…
La rédaction Horontv.ml