La situation qui prévaut au Mali, notamment dans la région de Kidal semble une préoccupation majeure du docteur Amadou Albert MAÏGA, membre du Conseil National de Transition du Mali. Il s’est prononcé sur la question dans une vidéo virale. Pour l’instant, aucune déclaration officielle n’a été faite par les Mouvements des groupes armés, mais des réactions ont surgi à côté.
Installé sur les fauteuils de l’organe législatif depuis la mise en place de la première équipe du Conseil National de Transition, le docteur Amadou Albert s’est penché sur plusieurs questions qui minent la société dont la situation sécuritaire dans le nord du pays.
Sur le sujet, le membre de l’organe législatif a déclaré dans une vidéo : « De nos jours, la guerre est inévitable à Kidal ». Avant d’ajouter : « Nous rentrerons très bientôt dans la guerre de libération de Kidal afin de couper la tête du serpent ».
Des propos qui mettront plutôt le feu aux poudres avec la réaction sur les réseaux sociaux d’un des porte-paroles du mouvement des groupes armés, lequel a condamné sur sa page cette déclaration émanant d’un membre d’une Institution de la République du Mali tout en prenant l’opinion nationale et internationale à témoin. « Nous condamnons cette déclaration d’un responsable de l’une des premières Institutions du pays… », a-t-on appris dans la déclaration du porte-parole de la Coordination des Mouvements de l’Azawad.
En appui de la position du mouvement des groupes armés, le mouvement Tabalé, communique que ces propos du docteur Maïga occultent les efforts inlassables en cours pour rapprocher les points de vue sur l’épineuse question de l’Accord d’Alger, dont toutes les parties signataires tiennent à la mise en œuvre dans un cadre de dialogue et de compromis respectueux de l’intégrité du territoire malien et du respect des spécificités du terroir.
Toutefois, le Collectif pour la Défense des Militaires (CDM) se reconnait bien dans les déclarations du docteur Amadou Maïga. Les responsables du collectif ont, dans un communiqué, déclaré qu’Amadou Maïga a dit tout haut ce que beaucoup de personnes pensent tout bas face aux velléités désespérées d’une nouvelle tentative de déstabilisation du Mali par la coordination des mouvements de l’Azawad.
En effet, ces propos du docteur Amadou Albert Maïga intervient dans une période où quelques mouvements se sont fusionnés en une entité politique afin d’obtenir l’application stricte de l’accord paraphé et signé à Bamako, issus du processus d’Alger.
Le docteur Maïga, qui accuse la France, a fait un égrenage de la crise sécuritaire qui sévit au Mali depuis 2012. Selon lui, il n’y a plus question de prendre des armes contre son pays pendant plus d’une décennie, empêchant les investisseurs d’accéder au nord, traumatisant la population et pillant les ressources. À l’origine de la situation qu’il qualifie de désordre, le docteur Maïga, pointe du doigt le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad). « 10 ans après, le pays est toujours en guerre, les morts continuent et le MNLA qui est à l’origine de ce désordre, leurs membres se trouvent dans le gouvernement et occupent des postes de responsabilité… », a-t-il dénoncé.
Pour l’essentiel des observateurs politiques, le docteur Amadou Albert Maiga, membre du Conseil National de Transition, est allé un peu loin avec cette déclaration, qui n’engage que lui.
Cependant, il faut signaler qu’Amadou Albert Maïga n’a pas rencontré le président de la transition, colonel Assimi Goita, le jour du post de sa déclaration. L’image sur laquelle figurent les deux personnalités est une ancienne photo de 2022 que le docteur Maïga avait lui-même à l’époque publiée sur sa page.
La Rédaction : Horontv.ml