Pendant environ dix jours, le nord et le centre du Mali ont connu de fortes perturbations sur les lignes téléphoniques. Ces zones quasiment étaient coupées du reste du monde à cause, paraît-il, d’un sabotage des installations de télécommunication, attribué aux groupes extrémistes violents qui écument ces régions.
« Nous n’avons pas d’informations ici et personne n’a de nos nouvelles. On est coupés du monde.», avait confié un habitant de Gao à Horon TV, joint difficilement vendredi matin. « Cela fait 10 jours que nous n’avons pas de connexion Internet dans toute la région », avait renchéri le gouverneur de Tombouctou Bakoun Kanté.
Situation inédite
Selon des ressortissants, les perturbations du réseau téléphonique ont débuté le mardi 27 juillet. La situation est presque générale dans la zone. Elle s’entendait du cercle Douentza, dans la région de Mopti, à Kidal dans le nord-est du pays.
La population était privée de communication téléphonique et d’Internet. Plusieurs activités économiques étaient à l’arrêt, les opérations bancaires ont connu aussi des difficultés. Une situation inédite qui n’a fait réagir ni le gouvernement, encore moins les opérateurs de téléphonie mobile dans un premier temps.
La société Orange Mali, principal opérateur dans le pays, s’était contenté d’envoyer un message à sa clientèle après plusieurs jours de dénonciation sur les réseaux sociaux. Elle a attribué la situation à la vandalisation de ses sites, sans préciser dans quelles localités précises. Idem du côté de Moov Africa, l’autre opérateur.
Une semaine après ce communiqué, la situation était restée inchangée. Plusieurs ressortissants de ces régions à Bamako disaient être sans nouvelle de leurs proches.
La population sur place était désespérément en attente d’être reconnectée au reste du pays. Ce qui est le cas depuis quelques heures.
La rédaction horontv.ml