Le dimanche 15 août, aux environs de 15h, un camion en provenance du Mali a percuté un taxi dans la ville de Kaolack, au sud du Sénégal, entraînant la mort d’au moins 4 personnes et un blessé grave.
Après cette tragédie, la tension est très vite montée dans la ville. Des appels, lancés sur les réseaux sociaux, ont poussé des dizaines de jeunes sénégalais à s’en prendre aux camions citernes maliens stationnées dans la ville et ses environs pour montrer leur colère.
La situation est restée tendue durant le reste de l’après-midi. Des images des scènes de violences circulaient sur les réseaux sociaux. La réaction n’a pas tardé du côté de la ville frontalière de Diboli, côté malien. Des chauffeurs maliens se sont également attaqués à des camions sénégalais qui se trouvaient sur place. Plusieurs ont été saccagés.
« Relations fraternelles et historiques »
Le gouvernement malien, à travers le ministère des Transports et des Infrastructures, Dembélé Madina Sissoko, a appelé « au calme » dans un communiqué, pour faire prévaloir « les relations fraternelles et historiques » qui existent entre les deux pays.
Un ton diplomatique qui a manqué à son homologue sénégalais. Sur son compte Facebook, il a exprimé sa « douleur atroce » et sa « colère vive », évoquant un accident « odieux et révoltant », avant de promettre que « l’État du Sénégal fera le nécessaire ». Une publication qu’il a supprimée quelques heures plus tard face au « rappel à l’ordre » de centaines d’internautes sénégalais et maliens qui ont accusé l’officiel sénégalais de mettre de l’huile sur le feu. L’ancien ministre sénégalais, Moustapha Diakhaté, a aussi appelé « à éviter le nationalisme borné » sur les réseaux sociaux.
« La Teranga, c’est Djatiguiya »
Dans l’essemble, les internautes maliens sont plutôt prudents sur la question. Beaucoup en appellent à la responsabilité. « Chers jeunes sénégalais ressaisissez-vous […] Laissons les autorités gérer cette situation, car ces actes de violence, d’appel à la haine et de vandalisme n’arrangent personne. », a publié sur Facebook Malick Konaté, journaliste et blogueur malien.
Un autre internaute ajoute : « La violence n’est pas la meilleure option entre les personnes civilisées pour résoudre une situation. Soyons vigilants et restons calme ? La Teranga, c’est le Diatiguiya !»
La rédaction horontv.ml
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