Le ministre des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes (MARCC), Dr Mahamadou KONE, s’est rendu au siège du Haut conseil islamique du Mali (HCIM), sis à l’ACI 2000. C’était hier mardi, dans l’après-midi.

Sur place, le ministre KONÉ et sa délégation ont été accueillis par le staff du HCIM, en occurrence : Thierno Hady THIAM, 2è vice-président ; l’imam Mohamed TRAORE, 3è vice-président ; Mohamed Macki BAH, 8è vice-président ; Mamadou DIAMOUTANI, secrétaire général ; etc.
Après les salutations d’usage, le vice-président THIAM a passé la parole au Dr KONE pour expliquer les raisons de sa présence au HCIM.
Le ministre KONÉ a saisi cette occasion pour donner d’amples explications sur la mission de bons offices, confiée à son Département par les plus hautes autorités de notre pays, à la faveur du nouvel attelage gouvernemental sous le magistère du Premier ministre Choguel Kokalla MAIGA.
La mission de bons offices en direction des groupes armés radicaux a existé par le passé, mais avec un ancrage au niveau de la Primature qui avait jeté son dévolu sur la personne de l’imam Mahmoud DICKO, non pas en qualité de Président du HCIM, mais en tant qu’intuitu personae, a clarifié le Dr KONÉ, à l’entame de son propos.
« Cette fois-ci, l’ancrage institutionnel et administratif de la mission de bons offices est au niveau du ministère des Affaires religieuses, du Culte et des Coutumes (MARCC) », a-t-il précisé.
« C’est la mission principale qui est dévolue à mon Département par les plus hautes autorités de notre pays et c’est le baromètre sur lequel mon ministère sera évalué en termes de performance et de résultats attendus », a révélé le Dr KONE.
« Si le Gouvernement m’a investi de l’ancrage institutionnel et administratif de la mission de bons offices, à mon tour, j’en confie le portage pratique sur le terrain au Haut conseil islamique du Mali parce que, à mes yeux, il n’y a pas de structure mieux indiquée et plus outillée pour ce faire », a soutenu le ministre KONE.
« Il s’agira pour vous d’identifier des personnes rompues à la tâche, c’est-à-dire aux techniques de négociation, de vrais connaisseurs du pays et imprégnées des enjeux, internes et externes, comme de la complexité de la question, mais aussi, de fins psychologues et assez pédagogues », a-t-il balisé.
« Le Président du HCIM aura la responsabilité pleine et entière pour conduire cette mission avec, toutefois, un canevas bien défini par les pouvoirs publics en termes de lignes rouges à ne pas dépasser dans le cadre des négociations à mener en direction des groupes armés radicaux dont les idéologies et les actions sont de nature à impacter les institutions elles-mêmes », a ajouté le Dr KONÉ, avant de saluer les nombreuses missions déjà conduites, de son propre chef, par le HCIM.
« Désormais, toutes les missions de bons offices vont être formalisées et placées dans un cadre institutionnel et administratif avec toutes les règles requises en la matière », a-t-il tenu à indiquer sans ambiguïté, se réjouissant par anticipation du tandem MARCC et HCIM sur cette question sensible et cruciale pour la stabilité et l’avenir même de notre Nation.
Source : CCOM/MARCC