Le bureau International du Travail (BIT) du Mali en collaboration avec la Maison de la presse, a procédé, jeudi 21 juillet 2022, à la remise des prix du concours de reportage sur le travail des enfants. La cérémonie s’est déroulée en présence du représentant du Ministère en charge du travail, du président de la Maison de la presse, de la représentante du Bureau International du Travail (BIT).
L’un des objectifs visés par les initiateurs du concours est d’associer les professionnels de médias à expliquer le pourquoi éliminer le travail des enfants. Ils sont quatre, retenus pour ce premier concours dans quatre catégories, Presse écrire, Télévision, Bloc-photo et Billet-Blog.
Selon le président de la Maison de la presse, ce concours est l’aboutissement d’un processus qui a concerné le travail des enfants au Mali, notamment dans les zones d’orpaillages et de coton. « Vous n’êtes pas sans savoir que les zones de production de coton et d’orpaillages sont des zones assez problématiques, pour l’environnement et pour les enfants », a-t-il expliqué. Pour lui, si le BIT s’intéresse au travail des enfants de ces zones en sollicitant l’appui des médias, cela est important. A ses dires, en plus de la sensibilisation, cela participe à la formation des hommes de médias qui trouveront un terrain de prédilection leur permettant de mieux infirmer les communautés. Il a invité les lauréats à continuer avec le traitement de cette problématique dans les colonnes des journaux, au niveau des radios, des télévisions et sur les plateformes digitales.
La représentante Sophie de Coninck, spécialiste du travail des enfants du BIT a fait savoir que le défi concernant le travail des enfants est immense. L’Afrique, rapporte-t-elle, est la région la plus touchée dans le monde. A l’endroit du gouvernement, elle a insisté sur quelques points notamment l’utilisation des bons concepts et la clarification de type de travail de enfants visé pour l’élimination, le pourquoi, on veut éliminer le travail des enfants. Pour elle, ces points sont des droits fondamentaux des enfants. Le travail des enfants c’est aussi un obstacle au développement. « Aucun pays ne s’est développé en faisant travailler sa main-d’œuvre infantile », signale-t-elle.
Pour le représentant du département en charge du travail, Amadou Thiam, directeur de la cellule nationale de lutte contre le travail des enfants, cette opportunité est une occasion pour le gouvernement du Mali d’apprécier la coopération entre le Mali et le BIT. Thiam a fait savoir que le Mali en tant membre du BIT a signé deux conventions fondamentales en lien avec le travail des enfants. Pour lui, le Mali en signant ces conventions s’est engagé à lutter et à déployer tous les moyens pour éliminer les pures formes de travail des enfants. Pour l’atteinte de cet objectif, ajoute-t-il, l’appui de la presse est imminent important. C’est la raison pour laquelle, rapporte Thiam, que ce concours a été initié pour imprégner davantage la presse sur le concept, travail des enfants, afin de relayer les différents concepts auprès des communautés.
Très heureuse, Sophie de Coninck explique que c’est un aboutissement qui vise à mobiliser des médias en faveur de la lutte contre le travail des enfants au Mali pour soutenir l’effort du gouvernement. Les médias, selon elle, ont un rôle très important.
Les lauréats de ce premier concours sur le travail des enfants par catégories sont : Siaka Diamoutènè (Presse écrite), Mohamed Dagnoko (Reportage vidéo), Souleymane Sangaré (Blog-images) et Ibrahim Togola (Blog).
La Rédaction : Horontv.ml