Le troisième pont de Bamako autrement appelé Pont de l’amitié sino-malienne, fruit de la coopération amicale entre le Mali et la Chine est l’un des trois principaux ponts traversant le fleuve Niger pour relier les deux rives de Bamako.
Un mystère entoure ce joyau architectural du fait de son emplacement réputé zone habitée par les esprits de l’eau, des démons ou des djinns. La théorie n’est pas fortuite, car les incidents répétitifs qui s’y passent corroborent cette théorie.
Des accidents graves par lesquels des véhicules se retrouvent au fond fleuve passant par-dessus, les barrières du pont, une vingtaine depuis l’inauguration du pont il y a une dizaine d’années. Le plus inquiétant qui attire notre attention particulièrement, ce sont les multiples suicides qui se sont déroulés et qui d’ailleurs continuent. Si le suicide est une réalité, la question que tout le monde se pose est pourquoi cet endroit spécifique à savoir le troisième pont de Bamako.
Des chefs de famille poussés à bout d’espoir par les incessants et multiples problèmes de la vie, des travailleurs aisés, des femmes mariées, mères de famille avec leurs enfants, nombreux sont ceux qui se sont jetés par-dessus le pont, garant tout simplement de côté leur engin (véhicule ou moto) avant de mettre un terme à leur souffrance si on peut le dire ainsi.
Les habitants riverains du pont admettent le caractère sacré de l’eau, car contenant plus d’êtres vivants que la surface de la terre et les pêcheurs peuvent en attester par les natures de leurs découvertes quotidiennes. Selon un notable du quartier, « Souta-Dounou est une zone habitée par des esprits, il y a une partie où il est impossible de sortir une fois qu’on y tombe ou s’y aventure juste. C’est vrai que les suicides sont dus à la dépression, sinon les djinns n’attaquent personne pour les y entraîner ». Et un autre de soutenir que « les suicides sont des œuvres du diable (Sheytan) poussant les gens au pire ».
Malgré ces mystères difficiles à élucider, il serait judicieux pour les autorités de multiplier les sensibilisations autour de cette partie du pont, y installer des équipes d’intervention rapide de la protection civile et de la police pour dissuader les candidats au suicide qui s’y jettent ou pour les secourir, même si les habitants sont unanimes que le sauvetage est possible en tombant dans les eaux de cette partie à cause de sa profondeur.
La rédaction horontv.ml