Dimanche 18 juin 2023, s’est déroulé au Mali le scrutin référendaire. Les Maliens se sont rendus aux urnes pour approuver ou pas le projet de nouvelle constitution, initié par les autorités de la transition.
« Ce vote pour moi, c’est l’essentiel. La loi fondamentale, si on ne la vote pas qu’est-ce qu’on va faire ? C’est pour ma propre sécurité que je vote. Je conseille aux jeunes de venir voter ». Ce sont les propos de Afizou Abdoulaye, l’un des premiers électeurs à voter au bureau numéro 1 du centre de vote « Sacré-cœur », l’un des grands centres du scrutin à Bamako.
Les éléments de forces de l’ordre à l’entrée de centre de vote. Les agents électoraux dans les bureaux de vote. Les électeurs à la recherche de leurs noms sur la liste afin de connaitre les bureaux ou ils doivent exprimer leur voix. Nous sommes au centre de vote « sacré-cœur », à Baco-djicoroni, quartier de Bamako. Ici, on dénombre plus d’une vingtaine de bureaux de vote dont celui du premier malien, le docteur Choguel Kokalla Maiga. Arrivé vers 9 h, heure locale, sous une escorte bien quadrillée par des forces de l’ordre, le chef du gouvernement accompli son devoir civique avant de s’adresser à la presse au sortir de la salle, « Par ce vote, les Maliens écrivent leur histoire. Ceux qui ne sont pas pour une raison ou autre d’accord avec cette vision ont eu la liberté de se réunir, de manifester, d’expliquer. Nous partons au vote donc, un vote démocratique. Ça c’est une première dans l’histoire de la République dont nous devons tous en être fiers, a-t-il déclaré, avant d’inviter les Maliens à sortir massivement afin de voter. ».
Entre temps, les votes continuent dans d’autres bureaux. Dans le bureau numéro 18 du même centre en haut de l’étage, Mme Ouattara, a accompli son devoir citoyen. Selon Fata Ouatara, électrice : « Le vote de ce matin est très important parce qu’il ne faut pas oublier que ça fait au moins 30 ans que l’on n’a pas eu la chance de faire un référendum au Mali. Donc, c’est une grande chance, quel que soient nos convictions, il faudra sortir pour faire valoir nos opinions. », a invité l’électrice.
A la rive droite de Bamako, notamment au centre de vote de Faladjè « IJA », on aperçoit dans les bureaux de vote, le personnel, les matériels et les documents électoraux. Le dispositif sécuritaire comme dans les autres centres à l’entrée. Dans la cour, les délégués ou superviseurs de la cour constitutionnelle font des tours dans les différents bureaux tenus principalement par les présidents. Hamidou Nantié, président du bureau de vote se réjouit du comportement des électeurs depuis le matin jusqu’à la fermeture des bureaux.
Superviseur de la Cour constitutionnelle, Hamadoun Sissoko a de bonnes impressions, « On n’a pas eu de difficultés avec des délégués ni avec des présidents des bureaux de vote. A chaque fois que l’on fait le tour, il suffit seulement de se présenter comme étant le superviseur de la cour constitutionnelle, ils vous laissent travailler avec votre délégué. On n’a pas eu de problème ».
Pour le chef du centre, Chaka DIABATE, ce scrutin a été le meilleur par rapport aux autres élections.
Le président de la transition, colonel Assimi Goita, qui voté au camp militaire de Kati est convaincu que ce référendum ouvrira la voie à un Mali nouveau. Un Malikura, un Mali fort, un Mali efficace, un Mali au service du bien-être de la population.
La Rédaction : Horontv.ml