Le président de la transition, colonel Assimi Goita a présidé les travaux de la cérémonie d’ouverture de l’audience solennelle de rentrée judiciaire des Cours et Tribunaux, ce jeudi 18 novembre 2021 dans le grand temple de la Cour suprême. C’était en présence des chefs d’Institutions de la Républiques et l’ensemble de corps de la famille judiciaire.
L’audience solennelle de rentrée judiciaire est un rendez-vous annuel régi par la loi sur l’organisation judiciaire, a expliqué le président de la Cour suprême, Wafi Ougadeye, qui a précisé que le thème de cette édition porte sur le rôle de la justice dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme.
Le procureur général de la Cour suprême, Mamoudou Timbo a ajouté que l’actualité judiciaire du Pays est assez fournie en nombre important d’affaires sensibles, d’affaires qui impliquent la mise en œuvre de lois récentes. Surtout celles qui traitent de la criminalité économique et financière et/ou du financement du terrorisme. C’est ce qui, pour le chef du parquet général de la Cour Suprême explique le choix du thème.
A la suite de Ougadeye et Timbo, le Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, colonel Goita a, de façon pédagogique, rappelé que le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme freinent le développement du pays et la bonne gouvernance. Le financement du terrorisme, ajoute-t-il, constitue une activité déstabilisatrice de l’Etat et de la Nation. Pour vaincre le terrorisme, poursuit Assimi, nous devons nous attaquer à ses sources de financement. Selon lui, la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment de capitaux ne serait vaine sans une justice mieux engagée et mieux outillée.
Le colonel a rapporté également que le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme sont parties intégrantes de la criminalité transnationale organisée. Plus singulièrement, dit-il, le financement du terrorisme conserve un lien très étroit avec le blanchiment de capitaux à telle enseigne que les experts les plus avisés ont vivement recommandé que lesdites infractions soient traitées dans le même texte de loi. Compte tenu de la situation actuelle du pays, pour le colonel Goita, l’heure n’est plus aux discours, mais aux actes concrets. « Agissons pour la survie du Mali », a-t-il martelé.
La rédaction de Horontv.ml