Dans une correspondance adressée au gouverneur de la BCEAO, vendredi 25 mars dernier, la Fédération des Associations Professionnelles des Banques et des Établissements Financiers de l’UEMOA demande une dérogation afin de faire face aux impayés de l’État du Mali.
Les mesures drastiques prises contre le Mali par la Conférence des chefs d’État et du gouvernement de la CEDEAO et de l’UEMOA, tenue à Accra au Ghana, en janvier dernier, impactent énormément le marché financier de la sous-région. Ainsi, dans une note adressée au gouverneur de la BCEAO, les Établissements de crédit de l’Union Économique et Monétaire ouest africaine ont attiré l’attention du patron de ladite Institution sur les effets néfastes de ces décisions sous régionales. Parmi ces mesures, figure l’arrêt de toutes les transactions commerciales et financières entre les pays de la CEDEAO et le Mali.
Dans la même note, ces établissements évoquent son inquiétude sur l’impact négatif des défauts de paiement à propos du taux de dégradation de leur portefeuille, le ratio de solvabilité ainsi que le niveau de leur fonds propre. Cela, au regard des impayés du Mali, qui se chiffrent à plus de 90 milliards en date du 28 février 2022.
D’autre part, ces hommes d’affaires signalent à l’administrateur de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, les grandes difficultés qui sont liées aux remboursements des titres des autres États de l’UEMOA inscrits dans les livres des Banques maliennes. En effet, les impayés de ces États s’élèvent à près de 15 milliards de FCFA à la date du 28 février 2022.
Une situation qui devient de plus en plus intenable pour les Établissements de crédit de l’Organisation ouest-africaine, qui suggèrent la dérogation à l’obligation de décaissement et de provisionnement de ces titres.
Cette correspondance peut-elle assouplir les positions quand on sait que les requêtes formulées par le collectif des avocats avait été jugées recevables par la Juridiction de la même Institution, il y a de cela deux semaines ?
La rédaction horontv.ml