La circulation de l’argent dans les mains entre les acheteurs et les vendeurs, souvent même ceux et celles qui vendent la nourriture reçoivent pour ensuite servir des clients. Une attitude très critiquée par les consommateurs voire déconseillée au point de vue médicinal.
Les vendeuses des aliments installées au bord de la route, rejettent catégoriquement ces accusations prétendant qu’elles lavent bien les mains chaque fois qu’elles reçoivent l’argent de mains des clients avant de servir « Je prends l’argent avec ma main, mais après je lave ma main avec de l’eau pour ensuite servir les clients. C’est ce que je fais parce que l’argent circule partout, surtout, nous, les vendeurs de nourriture qui avons une mauvaise réputation », se défend Kiatou Doumbia, vendeuse d’Attiéké à Daoudabougou en proximité de l’ambassade d’Algérie.
Contrairement à son prédécesseur, Hawa Traoré également vendeuse d’aliments, reconnaît qu’utilise en effet la même main pour ses activités : « C’est moi-même qui vend et je prends en même temps l’argent. Je cherche une autre personne pour griller la viande. »
Selon les clients, cela peut avoir des effets néfastes sur la santé des consommateurs. Seydou Traoré, est de cet avis. « Ce n’est pas une bonne chose. C’est un poison qui circule autour de l’argent dans nos poches… servir les clients avec la même peut être un préjudice pour lui. » met-il en garde.
A l’instar de M. Traoré, Sidy Sylla, chauffeur de son état, argumente dans le même sens. « On peut ramasser l’argent même dans un caniveau pour ensuite aller faire des achats avec. Les vendeurs le prennent sans connaître sa provenance. Elles prennent les frites et les poissions sans laver les mains. C’est vilain. »
Ce spécialiste de la nutrition nous édifie sur les dangers et risques liés non-respect des mesures d’hygiène en ce qui concerne la vente des aliments. « Cela peut avoir des conséquences néfastes sur la santé en termes de contamination. On peut provoquer facilement une contamination alimentaire. Qui peut se traduire par des troubles digestifs. La contamination peut être parasitaire, elle peut être chimique, car l’argent c’est un objet métallique. On peut introduire des allergènes dans l’aliment. »
Du point de vue des consommateurs, elles doivent utiliser un outil pour prendre l’argent avec, un sachet ou un gant. Le docteur Bréhima Cissoko, conseille de charger une personne uniquement pour la caisse. Cette dernière ne doit pas être une serveuse.
L’hygiène de ce que nous consommons doit être bien prise au sérieux. Comme le dit la formule populaire, mieux vaut prévenir que guérir.
La Rédaction : Horontv.ml