»La presse malienne, vent debout contre l’injustice dans le processus de mise en place du collège de la HAC ». C’est le thème d’une Assemblée générale d’informations organisée par le Collectif de Veille pour la Défense des médias, jeudi 14 avril 2022 à la Maison de la presse.
Sortez de la logique de ceux qui pensent que tout doit se gérer par des rapports de forces. Ne soyez pas dans la logique de ceux qui ne font que vous flatter. En vous flattant, ils entretiennent la confusion en classant les maliens en deux catégories. Une patriote et l’autre apatride… Ce sont quelques messages de la presse, adressés sous forme de conseils au président de la transition pour la clarification de la situation au sein de la HAC. Une déclaration formulée devant toute la crème de la presse malienne.
Plantant le décor, le président du CVDM, Moustapha Diawara a placé l’événement dans son contexte en expliquant le choix du thème.
Sans langage de bois, le Président de la Maison de la Presse est revenu une énième sur cette injustice « terroriste, traumatisante et cynique » que revêt cette affaire dite Bassidiki Touré, que le gouvernement dans une démarche infondée et injustifiée a voulu porter sur l’ensemble de la presse en se permettant de refuser à Bassidiki Touré de siéger au poste où il a été élu par ses confrères.
Selon Bandiougou Danté, cette démarche honteuse est une tentative d’atteinte à la dignité d’un homme surtout devant sa famille, ses collègues et ses amis à travers une démarche injustifiée dont la responsabilité entière incombe au Chef du gouvernement qui est conscient de la division qu’il entraîne aujourd’hui au sein de la presse qui pour une rare fois, a porté un vote unanime sur les trois représentants à la HAC, mais qui a été surprise de constater qu’un nom ait manqué sur le décret du Président de la Transition à cet effet.
Saisissant l’occasion, l’actuel locataire de la Maison de la presse n’a pas manqué de crasser des vérités courageuses au président de la transition et aux citoyens en des termes clairs « Nous avons clairement affiché notre volonté d’accompagner notre pays en cette période de transition, M. le président, chef de l’État, ne soyez pas dans la logique de ceux qui ne font que vous flatter. En vous flattant, ils entretiennent la confusion en classant les Maliens en deux catégories : une patriote et l’autre apatride. Non. Ne tombez pas dans ce piège. Nos positions ne peuvent en aucun cas déterminer notre degré de patriotisme, seules nos pratiques en sont des baromètres sincères ». Et d’inviter le président de la Transition de s’assumer et réparer cette injustice qui divise davantage notre société.
À la suite du président du collectif et celui de la Maison de la Presse, d’autres confrères sont intervenus, et tous unanimes sur la nécessité de l’unité de l’organisation, ont réaffirmé leur volonté de ne pas se lasser de défendre cette cause juste d’un des leurs et invitent également les autorités à mettre fin à toutes ces divisions semées ici et là.
L’occasion a servi de lieu pour rappeler les dérives auxquelles certains journalistes se prêtent, il y a été surtout prôné la nécessité de l’unité des journalistes en ce moment délicat de l’histoire de notre pays pour faire face aux défis du moment et doivent cesser les discours de nature à semer le doute et la confusion au sein de l’opinion publique, car nul ne saurait être plus patriote qu’un autre.
Espérons que les autorités, à commencer par le Président de la Transition, entendent raison en corrigeant cette injustice au nom de l’exemplarité de la transparence que cette transition prône.
La radiation horontv.ml