SKy Mali est une compagnie aérienne privée au Mali qui relie Bamako avec certaines capitales régionales comme Kayes, Mopti, Tombouctou et Gao. Elle a officiellement lancé ses activités en juillet 2020, au grand soulagement des Maliens qui n’avaient que la voie terrestre pour voyager avec ses risques d’insécurité. Le besoin était là dans un pays où les liaisons aériennes étaient suspendues depuis les événements de 2012.
Mais le voyage dans cette compagnie aérienne est en passe de devenir un calvaire pour les usagers. Amateurisme, tarif Bamako-Gao jugé exorbitant (dans les 188 200 francs CFA, plus cher que Bamako-Dakar) avec un service pénible qui ne donne pas envie de voyager.
Conditions de voyage
« Le tarif est élevé pour les Maliens moyens qui voyagent. Nous demandons à la compagnie de trouver une politique avec le gouvernement pour réduire. Avec l’insécurité, certaines routes sont impraticables, c’est le seul moyen sûr de rejoindre les régions du nord », affirme, amer, un voyageur.
Un autre passager abonde dans le même sens : « Le billet est cher, mais nous sommes obligés de le payer car il n’y a pas d’autres concurrents. En attendant qu’ils améliorent les conditions de voyage. »
Les conditions de voyage sont décriées. Selon les témoignages de passagers, le départ initialement prévu pour 9h30 n’a lieu très souvent qu’à 11h30, soit plus de 2h de retard. « La convocation étant à 6h00, nous sommes obligés de quitter la maison avant, c’est à dire entre 4h-5h du matin, et attendre jusqu’à 11h30 pour décoller », s’exclame cet autre passager.
Malgré cette longue attente, les passagers n’ont droit à bord qu’à une simple bouteille d’eau de 250 francs CFA. « On traine beaucoup. Et nous n’avons rien mangé. Ils devraient au moins nous donner quelque chose à goûter », poursuit cette femme.
Étrange
Et à bord, « c’est un désordre total ». « Les gens s’asseyent n’importe comment sans suivre l’ordre sur les billets. Et personne pour les guider correctement », s’indigne un passager. À l’arrivée à Gao, à la grande surprise des passagers, ils doivent aller récupérer leurs bagages après un contrôle dans la cour de la douane, comme s’ils avaient quitté un autre pays.
Nous avons essayé de joindre la compagnie pour avoir des éclaircissements, mais malheureusement nous n’avons pas eu d’interlocuteur pour nous répondre, malgré notre insistance. En attendant que la compagnie améliore son service, les usagers sont obligés de supporter ces conditions extrêmement difficiles de voyage, faute d’avoir d’autres compagnies aériennes pour desservir ces régions.
La rédaction horontv.ml