Le secrétaire exécutif du Nouveau Sommet Afrique-France, Benoit Verdeaux a accordé une interview à la presse, en prélude à la tenue demain vendredi des travaux du Sommet. Il a touché des questions brulantes d’actualités et a aussi expliqué l’objet de la rencontre.
Un format nouveau sans les chefs d’État africains. Si on veut véritablement faire bouger les lignes et essayer de regarder plus loin, c’est avec ce format-là, que la jeunesse en a franchement besoin, a expliqué Benoit. Pour lui, on ne peut pas dire que les sommets des chefs d’État sont inutiles. Mais quand on questionne sur les modalités de cette question-là, et qu’on essaye d’entrevoir la possibilité de la rénover, c’est plutôt entre acteurs de la société civile et forces vives qu’il faut dialoguer.
A propos de la question diplomatique entre Paris et Bamako, le secrétaire exécutif de Sommet explique que la relation structurelle diplomatique entre l’Élysée et Koulouba ne se règlera pas à Montpellier, car ce n’est pas l’objet de ce sommet. Selon lui, les jeunes maliens ont la solution de leurs frustrations eux-mêmes, car ce sont eux qui les invitent. Ce sont eux qui les portent aujourd’hui et qui les porteront demain.
Concernant la tension diplomatique, Il se dit assez fasciné par le fait que tout le monde soit obnubilé par la relation entre puissances. En fait, dit-il, c’est ce qui semble intéresser tout le monde. « C’est étonnant que l’on n’arrive pas tous à sortir de ce schéma-là. C’est bien l’objet de ce sommet, d’essayer de nous faire bouger et de faire bouger notre regard sur les réalités de nos relations. Il faut sortir de ce schéma où on raisonne en zone d’influence, de puissance. La Russie, sa relation avec l’Afrique ça la regarde », a précisé Benoit, le secrétaire exécutif du Sommet.
Prévue pour demain à Montpellier, l’objet de ce sommet est le résultat de quatre ans, après le discours du président Macron à Ouagadougou au Burkina-Faso qui était une adresse symbolique à la jeunesse africaine pour partager un peu la façon dont il projette la relation avec le continent africain. Lors du sommet, le président français Emmanuel Macron va s’atteler sur des sujets qui nécessitent de la clarification ou qui sont porteurs d’incompréhension. Alors, Il est important si la jeunesse souhaite dire des mots de les dire en ce moment-là et c’est tout l’intérêt.
La rédaction horontv.ml