S’acquitter de ses devoirs contribue au développement de la commune en particulier et celui d’un pays en général. Ils ne sont pas nombreux, ces citoyens, qui payent leurs taxes au niveau des services en charge de recouvrement. Une situation qui s’explique par plusieurs raisons.
Parmi les entités habilitées à payer les taxes municipales, peut-on citer, les guichets automatiques des Banques, les spectacles, les écoles, les centres de santé, les boutiquiers, les hôtels entre autres. « Toutes ces catégories payent en fonctions du poids de leurs activités », nous explique l’officier d’état civil de Lafiabougou à la commune 4 du district de Bamako, Abdallah Yattara.
L’élu communal développe qu’après le recouvrement annuel, 15% sont investis pour la construction des routes, des grattages entre autres. Cette décision, selon lui, est une imposition de la loi. Le reste, ajoute-t-il, est utilisé pour le paiement des agents des collectivités. « La marie fonctionne avec ces fonds à travers l’entretien des machines, paiement des factures d’électricité. Nous venons aussi en soutien à l’éducation. L’éducation et la santé qui sont des compétences transférées aux collectivités. L’État a fait cela sans appuyer les mairies », a-t-il expliqué. Cela oblige les agents de la marie à faire quelque chose dans ce sens.
Du côté des défenseurs des travailleurs des collectivités territoriales, le président d’honneur, Yaya Traoré, du Syndicat National des Travailleurs des collectivités territoriales du Mali, regrette d’expliquer qu’à Bamako, les gens n’ont pas la volonté de payer. A ses dires, chacun a ses raisons. Certains, dit-il, n’ont pas les moyens, d’autres en disposent bien mais refusent de s’acquitter. D’aucuns ne s’acquittent pas, car pour eux, l’argent perçu n’est pas utilisé à bon escient. « Les élus communaux doivent bien se comporter envers les citoyens, qui voient leur condition de vie déplorable par rapport à celle de ces élus », a-t-il constaté. Avant d’estimer que le taux de recouvrement de Bamako ne dépasse pas 30% à 40% ».
Du côté des commerçants, certains ne s’acquittent pas pour plusieurs raisons. Le jeune commerçant, Yacouba COULIBALY, rapporte « On nous explique que l’argent reçu sera utilisé pour l’entretien des routes et des caniveaux. Personnellement, on paye, mais pas de résultat ».
« A l’hivernage, nos caniveaux se remplissent, c’est nous-mêmes qui contribuons en tant que jeunes pour les entretenir », ajoute Yacouba, qui s’adresse aux autorités communales que pour encourager les commerçants à s’acquitter qu’elles entretiennent les routes et les caniveaux.
« Payons nos taxes pour le développement de la commune en particulier et pour le pays en général ! », lance un élu communal comme message à l’endroit des citoyens.
La Rédaction : Horontv.ml