Selon les études, le lien téléphonique contribue à l’intégration sociale dans le contexte de solitude ou d’isolement face à face. L’usage du téléphone a, en réalité, un impact favorable, mais l’utilisation intensive peut aussi agir pour que l’interaction sociale se reprouve altérée.
Source d’exclusion de la présence physique de l’individu, la communication par téléphone est aujourd’hui au centre des relations sociales qui existent entre plusieurs interlocuteurs. Il est utilisé au grin, en famille, à l’école, au service entre autres. Mais, l’usage d’intense de cet outil présente un obstacle dans les rapports sociaux. Le citoyen, Zangnoko Konaté, est d’accord qu’aujourd’hui les smartphones affectent nos rapports sociaux. À l’époque, explique-t-il, avant les androïdes, les connaissances causaient bien entre eux. Cependant, à ses dires, avec le téléphone, la fréquence de contact téléphonique a eu raison de celle face à face.
« On se dit beaucoup de choses à l’époque, mais l’utilisation intensive des téléphones a affecté cela », précise-t-il, avant d’exhorter les uns et les autres à mettre de côté les téléphones afin de bien échanger sur des sujets relatifs à la société. C’est ce qui, selon lui, permet de sauvegarder nos rapports sociaux. Moussa Dabo, qui ne voit pas d’inconvénient d’utiliser le téléphone, va plus loin en rapportant qu’il y a des applications comme Tic-tac, Snapchat, Instagram que les jeunes utilisent et qui affectent leurs études. « Avec ces applications, ils oublient l’essentiel. Ainsi, ils ne répondent même pas parfois aux appels des parents, à plus forte raison d’autres personnes », nous a-t-il édifié.
Installée sur son fauteuil dans le salon à côte de sa fille, Mme Mariko Nanssou Konaté explique que le téléphone est devenu aujourd’hui une véritable préoccupation. Son utilisation, selon la ménagère, a des avantages comme des inconvénients également. Surtout les hommes qui dépensent trop dans le téléphone. « Il vaut mieux donner ces sous aux femmes pour qu’elles soient comblées de joie », dit-elle avec sourire.
Rokia Fané, la fille de Nanssou, ne peut pas passer un instant sans son téléphone. « Le téléphone est mon quotidien. Sans téléphone, je ne me sens pas à l’aise. » Elle reconnait tout même les inconvénients qui en résultent.
« Son utilisation intensive cause problème, car elle a grandement joué sur les relations sociales. Il n’y a plus d’interactions entre parents et enfants. Tout se fait par téléphone. Même une simple commission, on utilise le téléphone », ajoute la jeune dame. Dans le grin du jeune Mohamed Diakité, les téléphones sont mis de côtés afin de permettre une conversation face à face. « Une fois au grin, nous mettons de côtés les téléphones pour causer. En se mettant à utiliser le téléphone, on ne pourra pas se concentrer bien sur tout ce qui se dit. Le téléphone ne doit pas être au-dessus de nos rapports sociaux. », dit-il.
Le docteur Bréhima Ely Dicko est sociologue. Le professeur d’enseignement supérieur pense que le téléphone doit être un outil utile qui nous aide à communiquer, à être joignable en tout temps et en tout lieu. Il propose par conséquent aux parents d’imposer des règles permettant d’interdire aux enfants d’utiliser les téléphone pendant le repas. En supplément, que les autorités communales développent des activités sportives, pour permettre d’occuper les personnes dans les jeux afin qu’ils soient ensemble avec d’autres personnes.
La Rédaction : Horontv.ml