C’est une vidéo de quelques minutes qui a indigné les fidèles musulmans. Il s’agit d’un homme qui s’est filmé en tenant des propos désagréables et outrageants à l’encontre de l’islam, du coran et du prophète (PSL). Identifiable sur les images, des voix circulent sur les réseaux sociaux précisant que l’auteur des propos se trouve bien sur le territoire malien.
Homme se réclame du mouvement Kémite qui est une spiritualité s’inspirant de la religion de l’Égypte antique. Dans sa vidéo, il remet en cause les principaux symboles de l’Islam en s’attaquant au prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui), à la Kaaba et aux musulmans tenant des propos blasphématoires. En ces termes « Parlant du coran, je m’adresse aux arabes ; je ne considère pas un noir comme un musulman. L’islam est une sorte d’esclavage des arabes. Les noirs qui pratiquent l’islam sont des enclaves… ».
Il va jusqu’à prendre un exemplaire du Coran, le livre saint de l’islam en se livrant à des agissements injurieux. Cet acte offensant a choqué l’opinion publique nationale dans un pays où 95% de la population sont musulmans. Très vite, la vidéo devient virale et fait le tour des réseaux sociaux.
Les indignations et les condamnations ne se sont pas fait attendre. Dans un communiqué lu sur les antennes de l’ORTM, le gouvernement à travers le ministère des affaires religieuses, du Culte et des Coutumes dit avoir appris avec amertume « des propos et actes blasphématoires de la part d’un individu mal intentionné à l’encontre de l’Islam… », propos qu’il condamne sans réserve avant d’appeler la communauté musulmane à la retenue et à la sérénité. Peu après, le ministre KONE apparaît dans une vidéo sur les réseaux sociaux, il rassure les musulmans que tout sera mis en œuvre pour mettre la personne dans les mains de la justice. Selon le ministre, l’auteur de ces propos outrepasse les limites de la liberté d’expression.
En réaction aux propos des autorités, un « matriote » malien du nom de Doumbi Fakoly dans un audio pense que cette position du gouvernement risque de déclarer une guerre de religions. Selon lui, ils sont nombreux à suivre le chemin de leurs ancêtres et qui ne veulent pas que l’islam s’impose chez eux. En plus, des partisans Kémites appellent à s’organiser afin de défendre leur pratique tout en apportant leur soutien à leur partisan.
« En espérant que les unités le trouveront avant les religieux ou qu’il se rendra rapidement à l’unité de gendarmerie ou de police la plus proche dans son intérêt d’abord », c’est à travers cette note que le parquet de la commune 4 de Bamako lance un appel d’aide à identifier le monsieur. C’est au tour de la Cour d’Appel de Bamako de monter sur le créneau, le procureur général informe l’opinion publique qu’il a ordonné, suite à ces faits, l’ouverture d’une enquête judicaire. « Ces propos sont contraires à la liberté de conscience et de culte susceptibles de dresser les uns contre les autres ». Le parquet demande le concours de la population afin de pouvoir identifier l’auteur de ces faits, prévus et punis par l’article 58 du code pénal en République du Mali.
Face à cette profanation, plusieurs leaders religieux musulmans ont exprimé leurs indignations, certains demandent l’exécution du blasphémateur afin qu’il serve d’exemple. Le troisième vice-président du Haut Conseil Islamique du Mali, Imam Mohamed Traoré a, au nom de son président, lu un communiqué. La grande faitière des organisations musulmanes appelle à un grand rassemblement vendredi 4 novembre 2022 sur le boulevard de l’indépendance à partir de 14h. Selon les responsables du HCIM, l’objectif de cette mobilisation est d’aller exprimer leur colère et faire de mise en garde à toute personne qui sera tentée par de tels actes.
La Rédaction : Horontv.ml