Le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop, s’est rendu à Moscou dans le cadre du renforcement des relations entre les deux pays historiques. Une visite au cours de laquelle, il a rencontré et co-animée une conférence de presse avec son homologue russe, Sergueï Lavrov. L’objectif, expliquer que Mali n’est pas en train de sous-traiter sa coopération, mais veut avoir la capacité nécessaire pour pouvoir assurer sa sécurité.
Plusieurs questions ont été évoquées lors de cette rencontre des deux diplomates avec la presse. La coopération entre le Mali et ses partenaires. La réorganisation des forces Barkhane. Les sanctions prises contre les autorités de la transition lors du dernier sommet extraordinaire de la CEDEAO. Les services de société militaire privée entres autres.
Sur la question portant relation entre le Mali et la France, le diplomate malien Abdoulaye Diop a fait savoir qu’il n’est pas présent en Russie pour parler de la France, même si cela est important. Le Mali est à Moscou pour pouvoir trouver de solutions aux besoins des maliens.
Par rapport au désengagement ou à la réorganisation de Barkhane, il a expliqué que la France est un Etat souverain, et c’est à elle de décider de l’utilisation de sa force armée. Mais, pour Diop, le Mali a seulement souhaité que ce désengagement de la France se passe dans un cadre responsable et organisé pour pouvoir minimiser l’impact vu la situation sécuritaire extrêmement complexe.
« Concernant la société de sécurité privée, le Mali et la France ont eu des échanges directs sur cette question. L’Etat français a lui-même admis qu’il n y a eu aucun contrat qui a été signé dans ce cadre », a précisé le ministre Diop.
« Plans de répartition du Mali »
S’agissant de juger le Mali sur la base d’intention, le conférencier malien a été clair, la relation entre la Russie et le Mali est une relation étatique. « Le Mali ne permettra à aucun Etat, ni à aucune institution de lui dire avec qui il veut traiter », martèle Abdoulaye Diop.
Pour lui, tous les pays défendent leurs intérêts. Pourquoi le Mali va défendre l’intérêt des autres. « La préoccupation du Mali n’est rien d’autre que de pouvoir sécuriser son territoire et créer les conditions d’un retour à l’ordre constitutionnel normal », ajoute-t-il.
Sur la transition politique, le Mali, selon lui, est dans un processus de transition politique, qui est censé s’achever le 27 mars prochain. « Ce qui n’est pas possible », déclare-t-il. Pour lui, ce n’est pas un manque de volonté des autorités maliennes, mais qu’il y a des situations réelles qui sont objectives. « Aujourd’hui, sur les 19 régions au Mali, seules 5 régions seront en mesure d’organiser les élections », indique Diop. « Les sanctions imposées au Mali lors du dernier sommet de la CEDEAO ne sont pas des sanctions qui aident à avancer », regrette-t-il.
Au cours de la conférence, le ministre a aussi affirmé qu’il y a des plans de répartition du Mali qui existaient depuis très longtemps, et les autorités souhaitent que le Mali soit à l’abri.
La rédaction de horontv.ml