Le gouvernement a convié la classe politique et les organisations de la société civile à une réunion du cadre de concertation nationale pour échanges sur le chronogramme des différents scrutins ainsi que celui des réformes politiques et institutionnelles de la transition. C’était hier au Centre de Formation des Collectivités Territoriales.
Cela a fait l’objet d’une communication lors du traditionnel conseil de ministre qui s’est tenu la semaine dernière. Conformément à la vision du président de la transition, le colonel Assimi Goïta. « Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation en collaboration avec le ministre de la refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions et le ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des réformes politiques et institutionnelles, rencontrera les partis politiques et les organisations de la société civile. », pouvait-on lire dans le communiqué final du conseil. Une rencontre basée sur la recherche de l’inclusivité et du consensus, est initiée dans le but d’échanger sur le chronogramme des réformes politiques et institutionnelles ainsi que celui des élections.
Ces échanges font suite à la promulgation de la loi portant loi électorale au Mali. Il faut rappeler que les débats sur ladite loi avaient défrayé la chronique pour la simple raison que le gouvernement voulait marcher en solo en écartant les hommes politiques et les acteurs de la société civile. N’eut été la vigilance des conseillers du Conseil National de Transition, qui ont minutieusement examiné la loi, en procédant à des amendements avant de l’adopter, une crise pré-électorale était inévitable. Comment parler d’élection sans consulter la classe politique ?
Le gouvernement s’est rendu compte de son erreur, mais à ses dépens, il a compris que la réussite de la transition passe par l’inclusivité et non le contraire. Cette initiative, c’est de « rendre à césar ce qui est à César. », rencontrer la classe politique et la société civile, partager avec eux le chronogramme du référendum et des élections.
Il s’agit d’élaborer une feuille de route consensuelle dont les axes prioritaires sont entre autres : l’organisation du référendum Constitutionnel ; des élections des conseillers des Collectivités territoriales ; des élections législatives ; l’élection présidentielle.
Théoriquement, le référendum pour la nouvelle constitution se tiendra en mars 2023 ; les élections des Collectivités en juin 2023 ; les élections législatives en octobre et novembre 2023 et l’élection du président de la république en février 2024.
L’adoption d’une loi électorale, sa promulgation par le président de la transition, la publication de ce chronogramme détaillé, sont des avancées qui pourraient assouplir les positions des dirigeants de la CEDEAO pour la levée des sanctions qui pèsent sur le Mali depuis janvier. Un prochain sommet est prévu pour le 3 juillet 2022.
La Rédaction : Horontv.ml