L’élection présidentielle française vient de connaître son épilogue par la réélection pour un second mandat de cinq ans du Président sortant Emmanuel Macron une seconde fois face à la candidate d’extrême droite Marine le Pen.
Si l’enjeu était de taille, le choix ne l’était pas à ce second tour entre le mal et le pire au regard des points de vue et programmes des deux candidats. Mais, pour le Président réélu, qui reconnaît que beaucoup d’électeurs ont fait son choix pour porter un barrage au programme du Front national, il lui revient de réorienter sa politique. Sur ce dernier point, la diplomatie sera au centre notamment la question du Sahel où la France est en perte d’influence surtout avec la fin de Barkhane au Mali et de plus en plus de voix qui dénoncent sa politique paternaliste.
Le Mali sera au cœur de l’enjeu avec la gestion de la transition politique en cours, mais aussi pour redorer leur image. On se rappelle par l’expulsion de son ambassadeur et les différentes sorties des autorités maliennes pour fustiger sa position par rapport à la lutte contre les terroristes dont le Mali les soupçonnait d’être de connivence avec les djihadistes.
Si le Niger a voté le redéploiement de Barkhane sur son territoire, les autorités maliennes doivent mesurer les conséquences de cette réélection qui donne une légitimité nouvelle au Président sortant et qui a la lourde tâche de rétablir son aura diplomatique, même s’il n’a officiellement rien dit depuis l’expulsion de son ambassadeur due à la campagne présidentielle. Il faut donc s’attendre aujourd’hui à la reprise d’une éventuelle hostilité diplomatique, ou peut-être à l’apaisement mais tout compte fait, la prudence est recommandée.
Sur le plan géopolitique et géostratégique, le Mali est un véritable enjeu politique et sécuritaire qui sera au cœur de ce second quinquennat que le Président Macron entame.
La rédaction horontv.ml