À l’occasion de la journée de la femme, durant ce mois de mars, en vue de rendre hommage aux femmes, nous parlerons de l’engagement de la femme au Mali. Nous allons revisiter la trajectoire des femmes, des près Soudanaises, les soudanaises et les Maliennes. Elles ont laissé leurs empreintes sur leurs époques. Des reines et héroïnes, de l’époque près-coloniale à nos jours, en passant par la colonisation, l’indépendance, le régime militaire et la démocratisation.
Très peu représentées dans les manuels d’histoire, les femmes ont occupé des places prépondérantes dans le développement de chaque société. Elles sont les figures de l’ombre des pouvoirs, en première ligne pour les luttes d’émancipation, pour la dignité et la justice. Les Maliennes, à l’instar des autres femmes du monde, remplient bien ce rôle. Elles ont été de tous les combats depuis la nuit des temps.
Elles ont d’abord fait assoir des empires et des royaumes en tant que reines ou mères de Rois. Elles furent aussi des figures mystérieuses douées aux sciences occultes. Des résistantes face à la pénétration coloniale, des anticolonialistes qui ont combattu becs et ongles les colonisateurs. Elles ont été héroïnes de l’indépendance. Les pionnières dans l’administration de la jeune République.
Dans les années 80 – 90, elles se sont opposées farouchement au régime militaire du général Moussa Traoré. Elles étaient au premier plan, en mars 91, par milliers, elles ont protesté dans les rues de Bamako aux côtés de leurs enfants, sous les balles, pour exiger le départ du président Moussa Traoré. Elles ont ainsi payé, le plus lourd tribut d’une répression sanglante. Chaque année, un hommage est rendu à ceux et celles qui ont laissé la vie comme la jeune Ramatoulaye Dembélé.
Avec l’avènement du multipartisme, beaucoup se sont affirmées, et ont rempli des hautes fonctions. Bien que courageuses depuis longtemps, cet ère politique leur a facilité les choses, elles militent désormais nombreuses dans des instances politiques, des associations et ONG féminines pour leur émancipation. Des victoires ont été enregistrées, des lois ont été votées.
En ce qui concerne l’autonomisation de la femme, il y a eu des avancées notoires, mais beaucoup reste à faire. Comme le dit Aoua Kéita dans Femmes d’Afrique : « l’indépendance politique fut le grand couronnement de nos efforts et des sacrifices de nos martyrs… la lutte n’était pas terminée pour autant. Elle continue et continuera encore longtemps pour la liberté, la démocratie et la paix universelle ».
La rédaction Horontv.ml